1867
Huile sur toile
36 x 28 cm - 14 3/16 x 11 in.
Collection particulière
Dernière mise à jour : 29-03-2022
Référence : MSb-28
Edmond Maître - Mme Grenier de Cardenal (née Elisabeth Maître) - Collection particulière - Vente Sotheby's, Londres, 20 juin 2013, n° 335 - Collection particulière.
Paris, galerie Wildenstein, 1950, n° 27 - Montpellier, musée Fabre, 1959, Rétrospective Bazille, n° 16.
Poulain, Bazille et ses amis, 1932, cité pp. 69, 77-78 - Daulte, Arts, 9 juin 1950 - Daulte, Bazille et son temps, 1952, n° 20, p. 174 [Thèse sous la direction de Gaston Poulain] - Daulte, L’Œil, avril 1978, n° 273, repr. p. 36 - Chicago, The Art Institute of Chicago, 1978, repr. p. 23 - Daulte, 1992, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné de l'œuvre peint, n° 25, repr. p. 31 et pp. 163-164 [Réédition de 1952 avec photos en couleur] - Michel, Bazille, 1992, p. 120, 137 - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné, 1995, n° 28, p. 147 [Non reproduit] - Schulman, Frédéric Bazille : Catalogue raisonné numérique, 2022, n° 28.
Ce Portrait d’Edmond Maître n’est en fait qu’un fragment. Il faisait partie d’un tableau plus important, celui dont parle Maître à son père dans une lettre du 22 février 1867 : « Bazille a entrepris de faire un portrait de la racine des cheveux jusqu’aux genoux ». Notre peintre destinait ce grand tableau au Salon de 1867 mais il y fut refusé. Cet échec ne dut guère le surprendre : il était lui-même si peu satisfait de sa toile qu’il la découpa pour n’en garder que ce buste aux accents plutôt naïfs et le temps n’atténua pas son mécontentement puisqu’il s’exprime, inchangé, dans une lettre du 1er janvier 1869 : « Je me suis mis à refaire un portrait de Maître pour remplacer celui que je lui avais donné il y a deux ans et que je trouve par trop mauvais ».
Maître est vu de face, soigneusement habillé et coiffé, très différent de ce qu’il sera dans le portrait de 1869. Deux ans séparent les deux tableaux mais l’aspect physique du modèle suggère un écart plus grand. On ne trouve pas ici ce qui caractérise généralement les portraits de Bazille, c’est-à-dire une volonté de rendre la matière dans toute sa densité car « Bazille construit la forme selon un contraste d’ombres et de lumières. Il se sert alors d’une technique lisse à la Manet. Dans ce portrait de Maître, par exemple, la pâleur de la figure est mise en relief par des masses sombres qui l’entourent » [Daulte, 9 juin 1950, n° 266, p. 8].
On notera que le Portrait d'Edmond Maître de 1869 reprend l’idée originelle de Bazille, c’est-à-dire de faire un portrait pratiquement de la tête aux pieds.
